Deux reportages télé nous ont interpellés. Pour illustrer la mise en œuvre des mesures de lutte contre la pandémie, on pouvait voir des salariés du BTP et de la logistique équipés de masques, utilisant du gel hydroalcoolique et respectant scrupuleusement les règles de distanciation sociale…
Les premiers étaient au fond d’une tranchée de 2 mètres non blindée.
Les seconds circulaient aux côtés de charriots élévateur sans chaussures de sécurité !
Bien sûr la lutte contre la pandémie, doit se traduire par des mesures de prévention rigoureuses au travail. Mais les autres risques professionnels n’ont pas subitement disparu. En activité « normale », la France comptabilisait plus de 100 accidents graves par jour (morts ou handicaps).
La reprise, avec les difficultés économiques inhérentes aux perturbations d’activité, va être particulièrement tendue. Du temps à rattraper, une casse financière à minimiser, des économies à réaliser ; la tentation des raccourcis va être forte. Le risque majeur : perdre, par quelques décisions « court-termistes », tout le crédit gagné par des années de politique sécurité volontariste. Les fondamentaux durement acquis doivent et devront être maintenus.
La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié… Le second semestre de 2020 va être un formidable révélateur de l’ancrage de nos « cultures sécurité » !