Mais où est passée l’indulgence ? Dans les situations de conflit, il est souvent difficile de distinguer la confrontation d’idées saine et utile de la confrontation des personnes.
Nous cherchons des solutions aux situations qui ne nous appartiennent pas entièrement. Nous ne maîtrisons pas les propos de l’autre. Ils sont parfois surprenants, déstabilisants et possiblement blessants.
La dureté apparaît alors comme un rempart, une protection à un fait agresseur de notre intégrité. Être fort, dur au mal dit-on parfois. On retrouve là des injonctions profondes. L’analyse transactionnelle les appelle des drivers. Le sois-fort en fait partie et nous accompagne dans notre vécu du quotidien.
Dans le fond, de quoi parle-t-on ? Trop souvent notre regard se porte sur l’autre, sur notre capacité à gérer cet espace relationnel censée nous enrichir. Nous focalisons beaucoup d’énergie pour mettre sous contrôle ces interactions.
Quelle ressource avons-nous ? L’antidote au sois-fort dans cette relation à l’autre est finalement notre chaleur. Notre propre capacité à nous accueillir avec joie pour enrichir notre relation au monde.
Et si l’indulgence dans le fond adressait notre intimité en offrant de la douceur, de la tendresse à qui nous sommes. Renforcer notre confiance dans notre capacité à gérer le quotidien en accueillant nos comportements avec le respect de notre imperfection.
L’indulgence est là. Pouvons-nous l’apprivoiser pour nous-même avant de la partager ?
Article rédigé par Guerric Morel