Ne vous est-il jamais arrivé de faire le mauvais choix ?
Un carrefour. Deux choix possibles. À gauche ou à droite ?
Une demi-seconde pour se décider… à droite… non !!! C’était à gauche !
Les neurosciences s’efforcent d’établir les liens entre les fonctions du cerveau et la manière de penser et d’agir. Elles prennent de plus en plus de place dans la recherche du « zéro erreur humaine ». Derrière une approche très mécaniste de l’individu leur contribution n’est pas sans intérêt.
Notre cerveau est équipé de multiples processus de détection des erreurs, de correction et de vérification. C’est même sur ce modèle que les spécialistes de l’IA se basent pour développer les systèmes apprenants.
D’une part le cerveau met en œuvre un système de contrôle et de détection des erreurs : un signal électrique est activé en cas de détection de ma propre erreur. Le signal est alors envoyé vers les zones contrôlant le mouvement pour les ralentir
D’autre part ce système est couplé à un système de prédiction. Notre cerveau fait en continu des prédictions sur ce qui va se passer. Les retours positifs ou négatifs par rapport à ces prédictions sont traités par le cerveau.
Quand le retour est négatif, le système corrige, apprend, … et s’améliore.
Mais parfois ce retour négatif, ou erreur, a des conséquences qui peuvent être sérieuses. L’erreur est alors perçue comme une faute. La faute engendre sanction ou réprimande.
En conséquence le cerveau passe en mode déni, évitement. On n’essaye plus, on ne se trompe plus … on n’apprend plus !
Gagner en fiabilité en acceptant l’erreur.
Accepter l’erreur en combattant les fautes.
Les paradoxes des démarches de fiabilisation du facteur humain sont nombreux. Mais l’une des questions fondamentales reste bien : où se situe la frontière entre faute et erreur ?