La communauté des référents harcèlement sexuel
Le parallèle à l’épopée de la « communauté de l’anneau » est souriant, et en même temps tellement semblable. Depuis le 1 er janvier 2019, des référents en matière d’agissements sexistes et de faits de harcèlement sexuel au travail, doivent être désignés à la fois par les entreprises et par les représentants du personnel.
Et quelle est la mission finale des référents ?
Entreprendre un périlleux voyage dans les couloirs de l’entreprise pour : remonter pas à pas la piste du signalement, étudier des écrits, rencontrer des salariés, confronter des propos, douter de soi, décider… Au final agir. Réaliser toutes ces actions au sein de l’entreprise est bien une épopée qui n’est pas sans « péril », pour seulement un ou deux référents isolés.
Ainsi, qu’est-ce qu’une entreprise perdrait à constituer une « communauté des référents » ?
Composée de plusieurs représentants de l’employeur et du personnel, cette communauté travaillerait en réseau, selon une méthodologie partagée, avec des points d’échanges réguliers. Dans les faits, l’entreprise ne perdrait rien, bien au contraire. Car faire de la prévention sur ce sujet, c’est aussi s’autoriser d’enrichir les dispositions règlementaires. Traiter ce thème sous cet angle a, de notre point de vue, de nombreux bénéfices :
• couvrir un périmètre de recherche plus large et ne pas s’isoler dans son enquête,
• rendre visible l’action des référents,
• faire évoluer plus largement les pratiques et les mentalités.
C’est pourquoi nous invitons les entreprises à ne pas seulement désigner des référents harcèlement sexuel et agissements sexistes, mais de créer leur « communauté de référents ».