Faudrait qu’ils comprennent que c’est pour eux !
𝗟𝗮 𝘀𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ : 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 !
Ah ! Ce désespoir du manager qui ne comprend pas pourquoi des collaborateurs enfreignent des règles de sécurité alors qu’en face, c’est leur intégrité physique qui est en jeu ! 🎲
🔨Un bricoleur est debout sur son escabeau au milieu de sa cuisine pour réparer l’éclairage. Tout à coup il se dit qu’il faudrait utiliser une clé, et cette clé … il l’a au fond de sa caisse à outils … au pied de l’escabeau. Et là, son regard s’arrête sur le tournevis qui traine dans le « porte outil » de l’escabeau.
« Si je fais levier sur le collier avec le tournevis, je peux éviter de descendre de l’escabeau pour prendre la bonne clé. Ça peut péter, mais je vais faire gaffe ! ». Il sait que c’est une mauvaise idée … mais … il va tenter le coup ! Pourquoi ❓🤔
L’être humain, par nature, préfèrera toujours prendre un « petit » risque dès lors qu’il perçoit un bénéfice immédiat. Et plus le bénéfice lui semble élevé, plus il peut aller loin dans la prise de risque. Mais le pire, c’est que si le bénéfice est sûr (« je n’ai pas eu à descendre de l’escabeau ») l’accident, lui, ne l’est pas (« j’ai maîtrisé ! Le collier n’a pas sauté »). Donc chaque tentative réussie aggrave le phénomène … et repousse la limite du risque qu’on accepte. 📈
Alors quand on commence à établir au travail des règles contraignantes pour protéger les salariés contre des risques majeurs : ça va, on y arrive ! Mais quand on en vient à établir des règles perçues comme contraignantes face à des risques perçus comme faibles … c’est une tout autre histoire !
💡 𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗹𝗲́𝘀 :
• D’abord le manager doit lutter lui-même contre sa nature. Adhérer est aussi une question de choix ! S’il ne s’approprie pas VRAIMENT les règles qu’il doit faire respecter, cela ne marchera pas !
• Ensuite il convient de reconnaitre de façon juste la contrainte que peut représenter une consigne. Ce n’est pas en niant la contrainte qu’on peut convaincre, c’est en accroissant la perception du risque.
• Enfin il faut accepter qu’une culture se bâtit avec le temps. La quasi-totalité des personnes qui attachent leur ceinture de sécurité n’en n’ont jamais eu besoin ! … mais ne la retireraient pour rien au monde !
👉 Article rédigé par Vincent de la FOUCHARDIERE