Camille occupe le poste de responsable QSE depuis quelques années déjà dans son entreprise. Elle a plusieurs fois fait le constat de certains dysfonctionnements et a mené des actions pour faire bouger son organisation.
Mais le bilan que pose Camille reste mitigé.
Les résultats QSE ont certes évolué dans le bon sens, mais certaines strates de l’organisation ne sont toujours pas intimement convaincues du message que Camille incarne au quotidien autour du QSE.
Certains comportements anormaux perdurent et quelques encadrants ferment les yeux. L’animation des outils QSE et l’ambition initiale s’essoufflent.
Sans compter que certains jours, les aspects QSE passent au second plan, derrière d’autres impératifs opérationnels, et certaines décisions ou initiatives ne sont plus alignés sur le message.
D’autres ne sont pas toujours exemplaires et questionnent le bien fondé de certaines règles.
Finalement l’organisation en elle-même piétine et fait du sur place sur bons nombres de sujets organisationnels.
Pourtant Camille aime son métier et souhaite bien faire. Tellement bien faire que Camille en vient parfois à se poser la question de jeter l’éponge, de laisser tout ça loin derrière.
Quelques fois Camille se rêve à changer complètement de métier.
Mais Camille est tenace et souhaite rester en phase avec ce qui fait sens.
Pourtant les nombreuses sollicitations, physiques et psychiques, et les différentes insatisfactions ou malentendus que Camille vit, auront malgré tout raison de sa ténacité.
Avec le temps, Camille finira par se surprendre à exprimer des fatalités…mais intérieurement cela ronge…
…Camille a lâché l’affaire.
Si Camille avait lâché prise, quelle autre histoire se serait déroulée ?
Quelle distinction opérer entre lâcher l’affaire et lâcher prise ?
Pour imager, le lâcher l’affaire serait comme prendre un objet d’un certain poids dans mes mains, paumes dirigées vers le sol.
Puis d’ouvrir mes mains pour laisser tomber cet objet sur mon pied.
Finalement de laisser tomber la situation, de se résigner après une phase d’obstination, tout en restant avec cette sensation désagréable, ce poids émotionnel du type peur, tristesse ou colère.
Pour prendre une autre image, le lâcher prise serait plutôt comme ouvrir mes mains, paume vers le haut, pour accueillir quelque chose, pourquoi pas une plume ou une coccinelle, qui ensuite s’envolerait sans que je cherche à la retenir.
Il y a cette notion d’être au clair sur ce que je peux contrôler et dans quelle mesure, et ceux sur quoi je n’ai pas de prise.
Il y a aussi cette notion de légèreté et d’accueillir ce qui se présente.
C’est finalement une capacité d’adaptation à ce qui émerge et une forme de régulation émotionnelle, de sensation agréable plutôt de l’ordre de la joie.
Dans le cas de Camille, quelques clés auraient été de concilier une prise de recul, par rapport à certaines situations et le niveau d’enjeux associés à ces dernières.
S’ouvrir à l’idée que certaines choses peuvent être simples.
De se questionner sur l’adéquation entre ce que Camille vit au quotidien et ses valeurs, sur le sens de son travail, afin de trouver le « juste » investissement.
Des concepts autour de l’état d’esprit.
En somme, quelle est ma narration interne ?
Une notion primordiale est : comment je continue de prendre plaisir dans mes fonctions actuelles ?
Pour aller plus loin, il est aussi nécessaire de reclarifier le contrat entre, la fonction QSE, la Direction et les encadrants opérationnels. Qu’attend-on de moi ?
A ce sujet, je vous invite à (re)visionner notre vidéo sur le sujet « Fonction QSE : Insatisfactions et Malentendus, comment en sortir ? »
Article rédigé par Johann ARCHAMBAULT
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