Sans nul doute, la crise que nous traversons redistribue les conditions d’exécution du travail (entre autres les relations collègues – clients) voire les métiers eux-mêmes. Simplement, le travail qu’on réalise aujourd’hui n’est peut-être plus tout à fait le même que celui que nous réalisions il y a à peine deux ans.
Et cette différence dans la réalisation du travail (avant et après la crise), s’invite à son tour dans les services des Ressources Humaines. Cette différence peut alors prendre la forme de revendication, de questionnement, de souhait d’évolution, de besoin de reconnaissance, de demande de mutation… Soit autant d’interactions qui peuvent surprendre des interlocuteurs RH, eux-mêmes potentiellement soumis à ces mêmes interrogations. Dans les faits, ce sont bien les conditions essentielles du contrat de travail qui peuvent être remises en question. Le poste de travail également.
Dans ces conditions, comment un salarié et son entreprise peuvent-il se retrouver aujourd’hui ? Selon nous, par le partage de nouvelles valeurs. Essentielles et trop souvent dévoyées par le passé, les valeurs d’une entreprise sont perçues comme ces quelques mots énigmatiques, souriants, trop souvent affichés et oubliés dans le couloir des sites.
Pour autant, les valeurs sont l’âme d’une entreprise, sa boussole qui lui donne sa ligne directrice, son point de repère, son mouvement. Elles fédèrent à travers elles l’alliance avec un collaborateur qui les partage. Et c’est peut-être cette alliance cruciale qui est aujourd’hui remise en cause.
C’est pourquoi nous invitons les entreprises à partager de nouvelles valeurs post crise : rappeler l’histoire et l’ADN de l’entreprise avant la crise, sa façon de la gérer avec ses forces et ses faiblesses, son ambition pour l’avenir.
Car la crise a pu faire vibrer des lignes de failles profondes dans le monde du travail, et le questionnement sur son métier est une répercussion parmi d’autres. Une manière d’y répondre est d’entrer dans une solution du quotidien : partager les mêmes valeurs, les mêmes boussoles.